Je tiens avant tout à préciser que je ne vise pas dans ce commentaire l’ensemble du centre hospitalier ou le domaine général de la psychiatrie évidemment essentiel.
Suite à une hospitalisation de quelques semaines dans une clinique privée pour une dépression sévère en décembre 2016, j’ai été redirigé au SHU de Sainte-Anne en consultation régulière de jour (toutes les deux semaines à peu près).
J’étais suivi par Élise Mosconi qui je pense était encore interne.
Elle m’a diagnostiqué une schizophrénie, trouble jamais évoqué jusque là par les différents praticiens que j’avais vus depuis mes 16 ans. Selon elle, les choses « avaient évolué », et je dois ajouter que j’ai été étonné du ton quasi résigné avec lequel elle me l’a annoncé : « Certains ont du diabète, bon bah là... c’est comme ça... »
J’ai vu ensuite de nombreux psychiatres et psychologues parfois spécialisés au sein du SAMSAH prepsy (qui s’occupe beaucoup de jeunes atteints de schizophrénie). Tous avaient de gros doutes sur le diagnostic, au point de me convaincre de prendre rendez-vous au centre expert de Créteil, qui a tout de suite infirmé l’hypothèse de la schizophrénie.
Il est avéré aujourd’hui que je souffre essentiellement de TOCs accompagnés de phobies d’impulsion handicapantes.
Je tiens à mettre en garde sur le danger d’un diagnostic précoce, trop peu étayé, résultant de rendez-vous rapides et espacés avec une seule et même « psychiatre ».
Et surtout dans ce cas, juste après une dépression compliquée, dans le cadre de préoccupations obsessionnelles qui forcément se sont articulées autour du diagnostic de psychose pendant des années.